Le 6 décembre, n’oublions pas Montréal et ailleurs

Journée nationale de commémoration et d’action contre la violence faite aux femmes

La violence est rarement justifiée. Dans un monde parfait, elle n’existerait certes pas.

Mais dans notre monde imparfait, la force s’avère parfois nécessaire pour contrer un plus grand mal. Par exemple, alors que la présence des Forces canadiennes en Afghanistan est mise en
question, il n’en demeure pas moins que ce qu’elles font dans ce pays est une noble mission : arrêter les horreurs d’un régime fanatique et déchaîné. Que cela puisse être accompli demeure un objectif incertain, mais l’intention de la mission est sans équivoque.

Quoi qu’il en soit, nous ne saurons passer sous silence la haine et l’injustice intrinsèques que nous combattons tous et qui nous reviennent à la mémoire plus particulièrement à chaque 6 décembre
lorsque nous célébrons la Journée nationale de commémoration et d’action contre la violence faite aux femmes.

Ce jour même en 1989, un meurtrier insensé entra dans une école d’ingénierie de Montréal, fit sortir les étudiants de sexe masculin et massacra 14 femmes seulement parce qu’elles étaient des
femmes. « Je déteste les féministes! », cria-t-il en ouvrant le feu.

Revenons en Afghanistan, ou plus précisément à Kandahar. Le 14 novembre dernier, des bandits recrutés par les talibans ont attaqué des groupes de jeunes écolières qui se rendaient à l’école,
aspergeant leur visage d’acide tout simplement parce qu’elles étaient des femmes qui cherchaient à s’instruire. Tout simplement parce qu’elles étaient des femmes. Elles finiront peut-être par surmonter cette adversité dans leur vie, mais les cicatrices physiques et émotionnelles
demeureront pour toujours.

Ce n’est qu’un exemple, quoique tout récent, des façons dont les femmes sont menacées et punies parce qu’elles essayent de jouer leurs rôles dans la société. Le 6 décembre sert à nous rappeler que les femmes se heurtent constamment à des obstacles à leur participation pleine et entière à la société et au marché du travail, souvent avec des résultats alarmants. Le fait demeure que les femmes ne sont pas traitées de manière juste à l’égard de la violence, du traitement inégal et de toutes les formes d’iniquités. Notre mission continuelle doit être de remédier à cette situation.
 

Solidairement,

Wayne Hanley

Président national