Le 12 février 2009 – À peine quelques mois se sont écoulés depuis que nous sommes plongés dans une crise économique au Canada, et déjà les chefs libéraux et conservateurs se servent de l’économie pour faire adopter des politiques d‘immigration plus restrictives.

« Fermer la porte de l’immigration n’est pas une solution. La diversité du Canada a toujours été l’un des atouts les plus précieux de notre pays. L’immigration a été une source de prospérité pour notre pays », déclare le président national des TUAC Canada Wayne Hanley.

Mardi, la sénatrice libérale du Nouveau-Brunswick Pierrette Ringuette a proposé de ramener une politique d’emploi « Les Canadiens en premier », disant que l’on devrait restreindre l’afflux de travailleurs étrangers temporaires au Canada qui viennent enlever des emplois aux Canadiens.

Dans son énoncé au Comité permanent de la citoyenneté et de l’immigration, le ministre conservateur responsable de l’immigration, Jason Kenney, a laissé entendre que son gouvernement est ouvert à la possibilité de réviser à la baisse le nombre d’immigrants entrant au pays comme résidents permanents en vue de répondre à la crise économique.

« Attribuer le blâme de la crise économique aux immigrants et aux migrants ne va pas résoudre la situation. Maintenant plus que jamais, le gouvernement canadien devrait se prononcer contre la prise des immigrants et des migrants comme boucs émissaires au lieu de permettre au protectionnisme et au nationalisme extrême de se dégénérer en intolérance, en xénophobie et en racisme pur et simple », souligne le président national des TUAC Canada Wayne Hanley.

« Au lieu de simplement fermer la porte aux immigrants et aux migrants, le gouvernement canadien devrait collaborer avec les communautés d’immigrants et les syndicats ouvriers afin de revoir nos politiques actuelles pour s’assurer que tous les immigrants et les migrants prévoyant venir au Canada pour travailler aient accès à de bons emplois et à la perspective de résidence permanente. »

La main-d’œuvre canadienne vieillit; selon des données de Statistique Canada, d’ici 2011 la croissance de la population de personnes âgées connaîtra une hausse lorsque les premiers baby-boomers auront 65 ans. L’immigration et la migration ont été la principale source d’accroissement démographique dans notre pays.

« C’est un manque de prévoyance que de répondre au ralentissement économique par une réaction instinctive de fermer nos frontières. Nous savons qu’afin que la main-d’oeuvre canadienne continue de répondre aux besoins de notre marché du travail, nous devons maintenir notre engagement à des quotas d’immigration soutenus à tout le moins. En limitant l’immigration, nous nous retrouverons avec une main-d’oeuvre canadienne qui est mal équipée pour répondre aux besoins du marché du travail lorsque l’économie se redressera », explique Hanley.

Les TUAC Canada sont le plus important syndicat du secteur privé au pays et un défenseur de longue date de diverses communautés de travailleurs résidents, immigrants et migrants au Canada.

Par le biais de la campagne « Moins de blâme – plus de solutions », les TUAC Canada et leurs alliés communautaires continueront à se mobiliser afin de s’assurer que nos chefs politiques comprennent clairement ce sur quoi ils doivent miser leurs efforts en vue d’aider les travailleurs et leurs familles à se sortir de cette crise économique et non traiter les immigrants comme la cause de notre climat économique actuel. Ils font partie de la solution.