La Journée internationale contre l’homophobie (qu’on appelle parfois IDAHO en anglais), est célébrée autour du monde le 17 mai, soit dimanche prochain.

Cette journée que l’on célèbre chaque année pour marquer la lutte pour rendre notre société inclusive de toutes les sexualités fut instituée à Montréal en 2003 par le groupe des droits de la personne Fondation Émergence. Elle fut vite adoptée dans les diverses régions du Canada, et par la suite dans les autres pays du monde. Si cette journée d’action est acceptée par le public, ce n’est certes pas le cas

pour l’égalité des communautés GLBT  (gais, lesbiennes, bisexuels et transgenres qui s’identifient comme tels). Autour du monde, les personnes qui s’identifient comme GLBT sont encore mises à l’index. Elles demeurent des victimes de crimes haineux et la cible de la répression systémique. Cette situation est inacceptable, c’est pourquoi nous nous joignons à la lutte pour rendre l’homophobie une chose du passé. 

Qu’est-ce qui rend la lutte contre l’homophobie un enjeu syndical? Comme toutes les questions relatives aux droits de la personne, la lutte pour mettre fin à l’homophobie s’inscrit dans le cadre de la lutte générale pour le respect et la dignité auxquels chaque être humain devrait avoir droit. Notre rôle, en tant que syndicat et organisme de justice sociale, est de veiller à ce que nos membres – tous nos membres – aient les mêmes droits, le même respect et la même dignité que leurs collègues au travail ou leurs voisins. D’autre part, en tant que syndicalistes, nous avons à cœur le bien-être de tous les membres de la société, c’est-à-dire nous devons aussi veiller à ce que les personnes marginalisées par des peurs irrationnelles et la haine qui caractérisent l’homophobie puissent exercer leurs rôles légitimes au travail et dans la communauté. 

Le thème officiel de la Journée internationale contre l’homo-phobie de cette année est « L’homosexualité n’a pas de frontières ». On pourrait tout aussi bien dire que l’homophobie n’a pas de frontières. Il y a des endroits dans le monde où les autres formes de sexualité sont non seulement interdites, mais aussi une réalité dont on refuse de reconnaître l’existence même. La date du 17 mai n’a pas été choisie pour cette journée d’action et d’éducation par pur hasard – c’est la date en 1981 où l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a finalement supprimé l’homosexualité de sa liste de maladies mentales.

Nous ne sommes plus dans le déni. Au Canada, le mariage homosexuel et les droits d’une telle union sont des faits reconnus. Mais cela n’a rien d’immuable – la reconnaissance judiciaire de ce qui est fondamentalement juste peut encore être inversée. Cela s’est produit en Californie l’année dernière lorsque les tribunaux ont déclaré que le mariage homosexuel était un droit constitutionnel, mais des extrémistes de droite ont poussé les électeurs à supprimer ce droit en novembre. Les campagnes extrémistes dans plusieurs autres états menacent jusqu’à ce jour les victoires durement gagnées aux États-Unis, et ont pour effet d’attiser la haine.

Les victoires judiciaires sont importantes, mais elles ne suffisent pas. L’éducation est la réponse. Une fois qu’on aura répondu aux appréhensions avec logique et sincérité, les droits des GLBT, comme tous les droits de la personne, peuvent être reconnus comme partie intégrante de la société. Imaginez un monde dans lequel l’« homophobie » est un mot qui ne veut rien dire.

Pour souligner la Journée internationale contre l’homophobie de 2009, les TUAC Canada ont publié une affiche (photo ci-dessus) à exposer dans les lieux de travail aux fins de sensibilisation, laquelle présente les couleurs du drapeau arc-en-ciel de la fierté gaie et lesbienne, avec le simple message Bâtissons la fierté syndicale. Des affiches bilingues ont été postées à toutes les sections locales pour distribution. On peut également télécharger l’affiche à partir de notre site Web. On peut aussi se procurer des copies imprimées au bureau national sur demande.

Solidairement,

Wayne Hanley

Président national