Commentaire de Wayne Hanley, Président national

Le 1er septembre 2008 est la fête du Travail. C’est officieusement la fin de l’été et une occasion pour célébrer les accomplissements des travailleurs en participant à des activités traditionnelles comme des défilés, des pique-niques, etc.

C’est aussi une occasion de s’arrêter pour réfléchir sur nos accomplissements en tant que militants syndicaux et sur les défis de l’avenir. La fête du Travail ouvre une fenêtre sur l’état de notre syndicat et fournit un reflet de la diversité que nous adoptons non seulement dans les grands centres comme Toronto, Vancouver et Montréal mais aussi dans toutes les régions du Canada.

Aujourd’hui, plus que jamais, le visage du Canada a changé et continue de se transformer. Plus tôt cette année, Statistique Canada a publié une analyse détaillée des données recueillies lors du recensement de 2006 sur l’origine ethnique et les minorités visibles. L’étude rend abondamment clair ce que nous observons depuis déjà quelque temps en tant qu’organisation syndicale : nos collectivités et la société canadienne se diversifient sur le plan ethnoculturel à un rythme de plus en plus accéléré.

Il n’est pas surprenant que nos lieux de travail deviennent tout aussi diversifiés. Les changements sont en grande partie attribuables aux vagues successives d’immigration, et nombre de nouveaux arrivants au Canada débutent leur carrière ici dans des lieux de travail comme les types d’industrie (vente au détail, fabrication, services, etc.) que notre syndicat représente.

Le recensement de 2006 fait état de l’existence de plus de 200 origines ethniques différentes au Canada aujourd’hui, par rapport à seulement 25 enregistrées dans le recensement de 1901. La population minoritaire visible du Canada s’est accrue de manière constante au cours des 25 dernières années, passant de 1,1 million (4,7 % de la population générale) en 1981 à plus de 5 millions (16,2 %) en 2006. En fait, d’après le dernier recensement, la population minoritaire visible s’est accrue de 27,2 % depuis le recensement de 2001, c’est-à-dire cinq fois plus rapide que le taux de 5,4 % enregistré pour l’ensemble de la population.  Si les tendances actuelles en matière d’immigration se poursuivent, la population minoritaire visible du Canada continuera de croître beaucoup plus rapidement que le reste de la population. Selon les projections démographiques de Statistique Canada, les membres des groupes minoritaires visibles pourraient représenter plus ou moins 20 % de la population d’ici une décennie.

Qu’est-ce que cela signifie pour nous en tant que syndicalistes? Cela signifie tout simplement que nous, les TUAC Canada et le mouvement syndical en général, devons assurer l’intégration des nouveaux Canadiens dans leurs syndicats à tous les niveaux (délégués, représentants et dirigeants syndicaux). Non seulement parce que c’est la bonne chose à faire, mais aussi pour assurer notre survie en tant que mouvement syndical vital et essentiel qui défend les droits des travailleurs. Nous devons fournir à nos membres – tous nos membres – la représentation et les services sur lesquels ils comptent. En même temps, nous devons devenir un syndicat plus accueillant et plus inclusif en éliminant les obstacles qui existent tout en assurant une participation pleine et entière de tous les membres.

Cela implique également une participation communautaire véritable et soutenue. Nous devons devenir de solides partenaires et de vrais amis des communautés auxquelles appartiennent nos membres si ces derniers doivent faire partie d’un syndicat des TUAC Canada dynamique et progressiste. Comme diverses histoires publiées ici dans le bulletin DIRECTIONS au cours de ces derniers mois l’ont clairement révélé, notre prise de contact avec diverses communautés nous a permis de recruter de nouveaux membres venant de ces mêmes communautés. C’est en serrant les coudes et en jouant un rôle plus important dans la vie de nos membres que nous continuerons à améliorer ces vies.

Solidairement,

Wayne Hanley, président national