Conférence inauguratrice marque un nouveau début pour les droits des travailleurs
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Stan Raper, recruteur en chef et coordonnateur national pour l’Alliance des travailleurs agricoles (ATA), et Ivan Limpright, président de la section locale 1518 des TUAC Canada, ajoutent leur nom à une déclaration de solidarité lors du symposium international Les droits des travailleurs et travailleuses sont des droits de la personne tenu récemment à Ottawa. |
La récente décision historique rendue par la Cour d’appel de l’Ontario d’accorder des droits de négociation collective à plus de 100 000 travailleurs agricoles a vivifié des douzaines de militants sociaux, de dirigeants syndicaux et d’universitaires illustres venus de partout au monde pour se rencontrer à Ottawa la semaine dernière lors d’une conférence inauguratrice.
Le symposium international Les droits des travailleurs et travailleuses sont des droits de la personne, qui s’est déroulé du 19 au 21 novembre, a réuni quatre syndicats canadiens chefs de file représentant ensemble quelque 800 000 travailleurs et travailleuses dans des milieux et industries bien disparates.
Le Syndicat national des employées et employés généraux du secteur public (SNEGSP), la Fédération canadienne des enseignantes et des enseignants (FCE), l’Association canadienne des policiers (ACP) et les TUAC Canada ont pris part à une série de sessions qui ont aidé à renforcer les caractères communs de ces organisations et à identifier les défis confrontant l’établissement universel des droits des travailleurs comme droits de la personne.
« Nous savons que la plupart des salariés au Canada veulent une représentation au travail, mais nous savons aussi que la possibilité des gens d’adhérer à un syndicat a été érodée par des décennies de gouvernements de droite et leur hostilité envers nos droits », de dire le président national des TUAC Canada Wayne Hanley. Les TUAC Canada sont engagés à collaborer avec leurs alliés du mouvement syndical – et d’ailleurs – afin de sensibiliser les consommateurs et les électeurs à l’importance des droits des travailleurs, et de faire comprendre aux politiciens que les droits des travailleurs sont des droits fondamentaux qui ne peuvent pas être retirés avec un trait de plume. »
À part de fournir un forum aux leaders progressistes en vue de discuter de la situation des droits des travailleurs au Canada, le symposium a servi de point de départ au mouvement ouvrier pour une campagne agressive d’action judiciaire, de sensibilisation du public et de lobbying qui sera dévoilée au début de la nouvelle année.
Des réunions sont prévues en décembre afin de tracer la voie vers l’avenir reposant sur un programme d’action stratégique coordonnée et un plan à sept volets axé sur les objectifs suivants:
• Étendre la lutte pour les droits au-delà des tribunaux
• Choisir les luttes juridiques avec soin et les mener énergiquement
• Lutter contre les lois régressives
• Exercer des pressions sur tous les gouvernements afin qu’ils se conforment aux lois internationales
• Le Canada doit ratifier les conventions de l’OIT
• Faire inclure les droits des travailleurs dans le programme national portant sur l’égalité et les droits de la personne
• Déclarer les droits des travailleurs comme condition préalable à la collaboration avec d’autres groupes progressistes